Edito: le Président, l’actrice et la social-démocratie
Etudier en France après le bac
Diplomatie économique
Ce qu’il faut savoir en 2014…
Chères compatriotes, chers compatriotes, Ces dernières semaines ont été fertiles en rebondissements. La mise à jour de la relation sentimentale de François Hollande avec une actrice a agité l’espace médiatique parisien pendant deux semaines occultant les problèmes sérieux que traversent la France et les Français. Le Président pouvait-il avoir une double vie? Quel est le statut de Mme Trierweiler? Qui accompagnera le président aux Etats-Unis en février? Autant de questions passionnantes pour un univers limité à quelques rues des VIIe et VIIIe arrondissements de la capitale. La réponse est tombée. Il n’y a plus de Première dame à l’Elysée ! Parce qu’ils se lèvent tôt pour gagner moins et payer plus, nos concitoyens n’attachent à cette amourette, certes subventionnée par la République, que la place qu’elle mérite: la vie privée de M. Hollande ne regarde que lui. Qu’il vienne de la clarifier est bien; mais surtout, surtout, qu’il travaille à ce pourquoi il a été élu: résoudre la crise, faire baisser le chômage, contribuer à la paix dans le monde. Le reste viendra de surcroît. Dans un pays où les familles recomposées constituent une norme sociale, qui a adopté la loi sur le mariage homosexuel et qui sacralise la liberté individuelle dans ses aspects les plus intimes, les commentaires de la classe politico-médiatique sur l’épisode Julie Gayet ne manquent pas d’un certain piquant. Se pourrait-il, alors, que malgré le grand vent affiché de modernisme post soixante-huitard, l’Etat socialiste et les salles de rédaction parisiennes, soient demeurés quelque part les admirateurs honteux des vertus familiales à la Yvonne de Gaulle ? A cette question de psychologie sociale, laissons répondre les cliniciens. Le peuple français, quant à lui, est plus mature. Par la voix de Jean-Louis Borloo, le Parti Radical et l’UDI ont clairement exprimé ce qu’en pense le pays: ce qu’il y a d’important dans la conférence de presse du chef de l’Etat, ce n’est pas le commentaire sur sa vie personnelle. Ce qui est fondamental, c’est le virage assumé vers la social-démocratie, ce «modèle suédois, plus le soleil» comme l’avait défini avec esprit Georges Pompidou. L’UDI et le parti Radical sont clairement hostiles à la vision fiscaliste et sans espoir qu’incarne l’actuelle expérience socialiste. Nous l’avons combattu sans ambiguïté depuis l’élection de François Hollande, mais dans le respect des personnes et des croyances respectables de chacun. Si le président de la République veut maintenant faire avancer la France et donner un contenu à sa déclaration d’intention, il faut qu’il soit prêt à sacrifier les vieilles lunes et ceux qui en jouent. On ne peut pas être à la fois protectionnistes avec M. Montebourg, européen libéral avec M. Moscovici, nouvel ami du patronat avec M. Sapin, proche des gendarmes avec M. Valls, consolatrice des délinquants avec Mme Taubira et synthétiseur malhabile avec M. Ayrault. Il faut à la France une ligne claire et assumée. Celle du centre, basée sur la valorisation de la réussite individuelle et collective, dans le cadre d’un Etat respecté, qui encourage l’effort, protège les faibles, dit le droit et fixe à tous des objectifs incontestables. Le reste n’est que de la – mauvaise – littérature. Je formule des vœux pour une excellente année 2014 à chacun d’entre vous. Une bonne année aussi pour nos pays de résidence respectifs et enfin une année de prospérité retrouvée pour la France. Etudier en France après le bacLes inscriptions dans l’enseignement supérieur français sont ouvertes depuis le 20 janvier 2014 à partir de la plateforme Admission Post Bac (APB). Elles se dérouleront jusqu’au 20 mars. Les élèves de nos lycées qui souhaitent continuer leur formation en France ont deux petits mois pour décider de leur orientation; et pour s’y retrouver dans la myriade de filières existantes, en université, en grande école ou en école spécialisée. Attention le bac en poche n’est pas une finalité! Le début de parcours conditionnera en partie les débouchés sur l’activité future. Etudes et stages en entreprise, l’association indispensable Aujourd’hui une formation est jugée à l’aune de la capacité d’intégration dans la vie active qu‘elle procure à ses diplômés. Beaucoup de cursus offrent aux jeunes l’opportunité de se confronter au monde du travail. Stages obligatoires ou facultatifs, en France ou à l’étranger, c’est bien l’atout majeur d’une bonne formation au 21e siècle. Faisons un petit tour d’horizon des cursus qui intègrent des stages.
A noter: les formations en alternance sont souvent une excellente solution pour les étudiants qui souhaitent obtenir un diplôme tout en finançant leurs études. L’alternance permet de préparer des diplômes de niveau bac + 2, comme le BTS, des diplômes bac + 3 ou bac + 5. De nombreuses universités et grandes écoles proposent des diplômes d’ingénieur ou des masters par la voie de l’alternance. L’internationalisation des cursus, le défi C’est l’autre atout majeur de l’enseignement supérieur. Nombres d’écoles et d’universités françaises ont passé des conventions avec leurs homologues étrangers. Les enseignements sont désormais ouverts sur l’international et heureusement de moins en moins franco-français. L’harmonisation européenne est en marche. Le master est désormais le cursus de référence comme dans tous les grands pays développés. Les «business schools» émaillent l’Hexagone. Faire ses études en France ouvre la porte aux programmes européens.
Les différents programmes européens sont gérés au niveau national par l’Agence Europe-Éducation-Formation France (2E2F). Pour en savoir plus, consultez les liens ci-contre «Cursus et mobilité». Universités et marché du travail Le Monde de l’Education a publié en décembre dernier un dossier sur les universités qui préparent le mieux au marché du travail. On y prend connaissance du classement des 10 meilleures universités pour l’emploi par spécialité, en fonction du pourcentage d’intégration dans la vie active de leurs diplômés. Sans surprise on retrouve en tête les sciences et technologies, puis le droit économie et gestion, puis les sciences humaines et sociales, enfin les lettres langues et arts. En savoir plus sur ce dossier en lien ci-contre. Il est utile aussi de savoir quels sont les métiers qui recrutent et quels sont ceux où il y a pénurie de professionnels. Le top 30 des métiers qui recrutent est intéressant à cet égard. On y apprend sans étonnement que l’informatique, les télécommunications, la grande distribution, la banque ne cessent de lancer des grandes campagnes de recrutement. Mais avec un marché de l’emploi en pleine tourmente, il est difficile d’avoir une bonne visibilité sur les opportunités d’embauches et donc de faire un choix d’orientation. Consultez en lien ci-contre le portail e-Orientations pour éclairer votre démarche. Le groupe international spécialisé dans l’intérim et le recrutement Manpower a publié en mai 2013 les résultats de la 8e édition de son étude annuelle sur les pénuries de talents. A lire en lien ci-contre. France-Experts, la structure de services de l’Union des Français de l’étranger (UFE), propose un accompagnement personnalisé pour l’inscription et l’installation de votre enfant ainsi que pour sa 1reannée d’études supérieures. Découvrez les services de France Experts et les coordonnées de contact en lien ci-contre. Diplomatie économique«La diplomatie économique consiste à mobiliser le réseau diplomatique français, son influence et ses outils au service des intérêts économiques français». Laurent Fabius Le concept de diplomatie économique n’est pas nouveau. Il a été initié sous le précédent quinquennat par Alain Juppé. Ce qui est plus nouveau est l’extrême urgence qu’il y a de contribuer au redressement économique de la France. Une «task force» a été mise en place en commençant par la nomination de 9 Représentants spéciaux dont la mission est d’accompagner le développement de nos relations économiques à l’étranger. Deux représentants sont attribués à notre continent: Jean-Charles Naouri pour le Brésil et Philippe Faure pour le Mexique. Dans les pays qui ont un flux commercial avec la France de plus de 50 millions d’euros, les ambassades (plus de 120 postes concernés) ont créé un Conseil économique réunissant autour de l’ambassadeur et à parité les entreprises privées et les membres de l’«équipe France de l’export» (services économiques, bureaux d’Ubifrance, bureaux de l’Agence française pour les investissements internationaux, chambres de commerce et d’industrie…). A Bogota, le Conseil économique a été créé auprès de l’Ambassadeur en décembre dernier. Les Conseillers du commerce extérieur de la France dont je fais partie y participent. D’après la dernière enquête d’évaluation du dispositif de soutien à l’internationalisation des entreprises françaises, celui-ci est considéré comme perfectible par les PME de croissance et les ETI, entreprise de taille intermédiaire, qui sont la cible principale des politiques actuelles. Dans ce cadre, les PME exportatrices ou implantées à l’étranger doivent être en priorité prises en compte. On sait qu’à l’export, les grands groupes français ont la capacité de se défendre et qu’ils savent conquérir des marchés. En revanche, le tissu des PME reste fragile. Leurs principales attentes portent sur la mise en relation avec des partenaires et clients potentiels, la fourniture d’informations pertinentes sur les marchés, un accompagnement personnalisé, professionnalisé et dans la durée, l’appui au recrutement de responsables export, une meilleure lisibilité du système, une coordination renforcée des acteurs, des aides et procédures réellement simplifiées… Dans cette perspective de mobilisation de tous les acteurs économiques à l’étranger, le réseau des Conseillers du Commerce extérieur de la France (CCEF) joue un rôle important d’appui aux petites et moyennes entreprises en mettant l’expertise et l’expérience de ses membres au service des exportateurs. Une réorganisation de cette institution, préparée par la ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq, est intervenue par décret du 20 décembre 2013. Ce texte réglementaire prévoit:
On peut s’interroger sur l’opportunité d’élargir le recrutement de ces conseillers aux dirigeants associatifs et universitaires. N’est-ce, pas pour le pouvoir en place, une manière de permettre à leurs militants de figurer dans le réseau lorsqu’ils ne sont pas chefs d’entreprises? Si tel était le cas, nous assisterions à une perte de compétence entreprenariale dans ce réseau. Ce qu’il faut savoir en 2014… La carte nationale d’identité sécurisée (CNIS) des personnes majeures voit sa durée de validité prolongée à 15 ans (au lieu de 10 ans) à compter du 1er janvier 2014. Ainsi les CNIS délivrées à partir de cette date sont valides jusqu’en 2029 . Pour les mineurs, la durée de validité reste inchangée. Elle est de 10 ans pour toute CNIS délivrée à partir 1er du janvier 2014. – Carte vitale et retraités français hors Union européenne Répondant au vœu de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée des Français de l’étranger, le gouvernement a mis en place, depuis le 1er janvier 2014, une caisse unique de sécurité sociale qui est chargée du remboursement des soins effectués en France des retraités du régime général vivant hors Union européenne: le Centre National des Retraités Français de l’Etranger (CNAREFE), dont la direction est confiée à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) de Seine et Marne. – Etablir une procuration de vote: depuis le 1er janvier 2014, les demandes de procuration peuvent être remplies en ligne à partir d’un ordinateur personnel. Cette année, il y aura trois élections. Les municipales en France les 23 et 30 mars prochain, les élections consulaires et les européennes le 24 mai 2014.
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