Grâce à son aura il a pu réunir tous les mouvements disparates du centre, véritables chapelles ou écuries de courses. Les égo ont été surmontés grâce à l’habileté et au charisme du président du Parti radical. Il travaillait à la fédération des mouvements du centre depuis bien avant les élections législatives de 2012. La défaite de François Bayrou à la présidentielle a laissé un espace politique, pour la formation d’un parti au centre. L’objectif est de contrer le Front national de Marine Le Pen qui aspire de plus en plus une partie de l’UMP, et de constituer une alternative de gouvernement au Parti socialiste. Jean-Louis Borloo, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, avait quitté le gouvernement 2 ans avant la fin du quinquennat, en désaccord avec la droitisation engagée alors. Il avait promis qu’il créerait un groupe autonome à l’Assemblée nationale, il l’a fait dès l’ouverture de la nouvelle législature en juillet 2012. Il a su saisir l’opportunité de la défaite de l’UMP à la présidentielle et aux législatives pour convaincre ses amis (et parfois ennemis) centristes de se réunir. Les groupes parlementaires UDI à l’Assemblée nationale et au Sénat représentent aujourd’hui la troisième force parlementaire après le Parti socialiste et l’UMP.
Un CV politique d’envergure:
- Maire: il a été maire de Valenciennes de 1989-2002, toujours réélu avec un score entre 60 et 70 % des voix. Il a complètement transformé cette ville du Nord sinistrée par la désindustrialisation, enrayé le déclin démographique et fait baisser le chômage. Il a développé l’intégration par la culture et la culture pour tous et a introduit les nouvelles technologies dans la ville, notamment les arts de la création numérique. Il a conduit la ré-industrialisation de la ville en faisant venir une usine Toyota et a entamé des grands travaux « Cœur de ville » avec le lancement du tramway. M. Borloo a été classé dans le « club des Quinze » meilleur maire de France par Le Point.
- Député du Nord et député européen: de 1993 à 2003 à l’Assemblée nationale (ensuite il a été ministre) et de nouveau depuis juin 2012. Il a été élu à l’origine sous l’étiquette divers-droit, puis UDF. Il n’a jamais varié. Il s’est toujours positionné au Centre droit. Pendant deux ans, il a été député européen élu sur la liste centriste et fédéraliste de Simone Veil.
- Ministre: 8 fois ministre dans les gouvernements Raffarin, Villepin et Fillon (ville et rénovation urbaine, emploi, travail et cohésion sociale, logement, écologie, environnement et énergie). Chaque fois il a été l’un des ministres les plus populaires. Les analystes ont attribué cette notoriété à une forte image d’homme politique neuf (moderne), par sa franchise et sa proximité avec le peuple ainsi qu’à son rôle social.
Sensibilité politique:
Divers-droit, Membre de l’UDF, tendance Force démocrate (FD).
Rejoint le parti radical en 2002, dont il est président.
Il est parfaitement constant dans son parcours politique.
Précurseur en Ecologie:
Il est l’un des fondateurs de Génération écologie en 1990 aux côtés de Brice Lalonde, Haroun Tazieff, Noël Mamère, un mouvement qu’il quitte rapidement lorsque celui-ci est tiré vers la gauche. Pour lui, l’écologie n’est ni de gauche ni de droite. Elle EST. Seule la volonté politique compte. La politique de l’environnement et de l’économie verte doit exister dans tous les gouvernements.
Il est à l’origine du Grenelle de l’environnement (loi Grenelle I du 3 août 2009 puis celle dite « Grenelle II » du 12 juillet 2010). Il s’est aussi très fortement impliqué dans le sommet de Copenhague en présentant un « plan justice-climat » qui visait à réduire les émissions de CO2 en se fondant sur la solidarité entre pays riches et pauvres.
A l’Assemblée nationale Soutien de Jean-Louis Borloo à Joël Doglioni
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