Mars 2014

Edito: Vous avez aimé les municipales, vous adorerez les européennes…
CCIFE, partenaire des PME
C’était la dernière séance!
Ce qu’il faut savoir… (permis de conduire, procuration de vote, vote par Internet)


Les élections municipales sont un terrible camouflet pour François Hollande et sa majorité:
155 villes de France de plus de 9000 habitants basculent à droite. Des symboles historiques de la gauche municipale comme Tours, Limoges, Saint-Ouen rejoignent l’opposition.
Le gouvernement paie sa gestion de la crise économique et son incapacité à faire reculer le chômage. Mais au-delà de cet élément objectif – 3 347 700 inscrits à Pôle Emploi –, l’électorat sanctionne quelque chose de plus profond.

La conviction s’ancre chez nos compatriotes que la France est condamnée à une croissance molle qui se confond avec une incapacité de l’Etat à agir. A «la crise des économistes» s’en rajoute une autre, plus profonde celle-là, une crise de confiance sur la capacité du pays, de l’Europe, des élites et du «système» à proposer autre chose que le filet d’eau tiède qui sort aujourd’hui des tuyauteries d’un système bien mal en point. C’est la clé pour comprendre l’abstention record de 38%, la plus forte de toutes les élections municipales depuis 1958.

Conservateur par essence parce qu’il est devenu le parti des Bourgeois-Bohèmes urbains à hauts revenus et de la fonction publique protégée par son statut, le Parti socialiste n’est plus en prise sur la société. Il perd d’ailleurs ses soutiens dans les quartiers où le vote «issu de l’immigration» est le plus fort.

L’UMP, quant à elle, sort optiquement grand vainqueur de ces élections, «le premier parti de France» pour reprendre l’expression de Jean François Copé. Mais derrière ces rodomontades, se cache une autre réalité. La réussite de l’UMP est d’abord due à la volonté de sanctionner la gauche. Elle est due aussi à son alliance sur le terrain avec l’UDI et à sa capacité à mobiliser l’électorat centriste véritable clé des scrutins électoraux. En sens inverse, la désunion entraîne l’échec comme l’illustre l’exemple parisien avec une UMP victime de ses conflits d’intérêt personnels et des sourdes luttes entre Nicolas Sarkozy, François Fillon et Jean François Copé.

Dans de telles conditions, comment s’étonner des scores du Front National? Il se dessine sur la carte de France une ligne de force qui va de Hénin-Beaumont à Fréjus et qui porte la marque d’un réel enracinement territorial du Front National autour des quinze villes qu’il a conquises.

La prochaine étape sera les élections européennes. Un défouloir sans risques. Marine Le Pen espère que le Front national sortira grand vainqueur de ce scrutin ou, à tout le moins, à égalité avec le PS et l’UMP. Sauf que l’UDI, qui présentera ses propres listes au Centre du débat européen prônant une véritable révolution dans la gouvernance de l’Union, peut perturber ce schéma…

Face à la vague, François Hollande doit maintenant assumer un choix difficile: celui de faire connaître aux Français le fond de sa pensée et de lui donner une traduction politique et gouvernementale claire. Cela va beaucoup plus loin que de donner congé à Jean Marc Ayrault.


CCIFE, partenaire des PME

La France compte 119.000 entreprises exportatrices dont 30.000 débutant à l’export. Seulement un tiers des primo-exportateurs survit après un an. Malgré la crise, les PME-ETI sont 38% à indiquer que leur chiffre d’affaires a augmenté en 2013 par rapport à 2012 et 42% disent l’avoir maintenu. Des battantes nos entreprises petites, moyennes et de taille intermédiaire, qui privilégient les pays européens comme destination «export».

Une grande majorité voudraient pourtant prospecter d’autres pays plus lointains. Lorsqu’elles évoquent les freins à leur développement hors d’Europe, elles placent en tête la règlementation à l’étranger, puis la méconnaissance des opportunités et enfin la difficulté à identifier les bons partenaires commerciaux. L’enquête effectuée par l’Union des chambres de commerce et d’industrie (UCCIFE) en juillet 2013 confirme la notoriété  qu’a le réseau à l’étranger auprès des PME-ETI pour aider à l’internationalisation.

Nos pays d’Amérique latine ont besoin des entreprises françaises. Comment les aider à venir tenter leur chance et réussir sur notre continent en pleine croissance?

Les CCIFE, premier réseau privé français d’entreprises dans le monde

Les CCI Françaises à l’étranger sont des associations indépendantes de droit local qui regroupent des entreprises françaises et étrangères. Elles constituent un réseau mondial de relations et de contacts d’affaires de plus de 30.000 entreprises françaises et étrangères dans 81 pays. Les CCIFE s’autofinancent à 97%.

Les services proposés aux entreprises se déclinent en quatre étapes:

  • La phase d’information (ciblage des marchés, stratégie d’approche…)
  • La phase de prospection, une fois le projet formalisé
  • La phase d’implantation à l’international
  • La phase de communication

Dans notre zone Amérique du Nord, centrale et du Sud, les CCIFE sont implantées dans 16 pays, contre 18 pays en Asie Océanie et 32 pays en Europe. Vous trouverez en lien ci-contre les pays où elles sont présentes.

Un service pour l’emploi à l’étranger

Les CCIFE contribuent au placement d’environ un millier de français et d’étrangers dans les entreprises situées sur le territoire de leur ressort. Elles reçoivent les Français déjà sur place recherchant un emploi. Elles les conseillent et les aident dans leur démarche. Elles ne peuvent répondre qu’aux demandes des personnes qui se trouvent physiquement sur leur marché.

Certaines Chambres hébergent un service emploi avec l’appui du ministère des affaires étrangères (Comité pour l’emploi et la formation professionnelle). C’est le cas en Argentine, au Brésil, au Chili, au Mexique. D’autres proposent un service emploi sans l’aide de l’Etat français, en Colombie, au Pérou, en République dominicaine, à Haïti et au Venezuela. Les CCIFE ont également recours à des stagiaires le plus souvent sur de longues durées (4 à 6 mois minimum). Les stages concernent les domaines de l’appui commercial et de l’organisation d’évènements et publications.

L’Amérique latine est-elle un paradis pour les investisseurs, comme le disent certains observateurs avisés? En tout cas, les opportunités d’affaires sont réelles en Colombie, au Chili, en Argentine, au Mexique et au Brésil. Les Chambres de commerce et d’industrie françaises appuieront vos projets.


C’était la dernière séance!

«L’évolution ne connaît pas la marche arrière» écrit Boris Cyrulnik, psychanalyste et écrivain français.

Cette maxime peut aisément s’appliquer à l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), votre institution représentative spécifique créée en 1948 et qui a connu – à intervalles réguliers – des évolutions pour répondre à l’accroissement des communautés françaises dans le monde. Les mois de mai, juin et octobre verrons éclore cette représentation inédite à deux échelons, les conseils consulaires, nouveaux nés du système et l’AFE qui continuera sa route mais en format réduit. La dernière séance a eu lieu à Paris du 3 au 8 mars. Un bilan de la décennie écoulée a été tracé. Que dit-il?

Je vous invite à consulter les rapports des commissions en fonction de vos sujets d’intérêt à partir de mon site (en lien ci-contre). Je n’évoquerai ici que deux domaines, les affaires sociales et la sécurité des Français à l’étranger comme membre de ces deux commissions.

La protection sociale à l’étranger, à protéger

Les aides sociales attribuées aux Français démunis ou en difficulté sont de type non contributif. De ce fait, le crédits consacrés à l’action sociale du ministère des affaires étrangères dépendent de la volonté du gouvernement et de ses possibilités budgétaires. Vos élus à l’AFE ont toujours défendu le maintien de ces aides malgré la rigueur budgétaire.

Les crédits distribués de l’action sociale (CCPAS) en 2013 ont été de 14.515.000 euros soit:

  • Allocations solidarité 6.772.000 € pour 2.566 bénéficiaires
  • Allocations Adultes handicapés 5218.000 € pour 1.317 bénéficiaires
  • PAC 256.000 € pour 88 bénéficiaires
  • ADD (Aide à durée déterminée) 68.725 € pour 38 bénéficiaires
  • Allocations enfants handicapés 1.000.000 € pour 419 bénéficiaires
  • SMSE – Enfants en détresse 579.000 € pour 499 bénéficiaires
  • Aide ponctuelle 647.000 € pour 3.355 bénéficiaires

Le budget pour 2014 totalise 15.100.000 euros. Les Organismes d’entraide et de solidarité bénéficieront d’une enveloppe de 450.000 €. Des élus AFE font partie du Comité de Subventions de ministère des affaires étrangères et peuvent orienter les choix des organismes qui seront nantis.

Le Directeur de la Caisse des Français de l’étranger (CFE) a fait un point sur la réforme des retraites, synthétisée dans le document ci-dessous à télécharger. Une mesure de cette réforme a touché les pensionnés de la CNAV, dont le montant de la pension n’est désormais réévalué qu’une fois par an et non plus deux, soit une perte sèche sur le pouvoir d’achat de nos aînés, que je déplore fortement.

La sécurité des biens et des personnes, une priorité

La sécurité des Français à l’étranger est gérée par le Centre de crise (CNC) qui dispose de plusieurs outils d’information:

  • Ariane portail d’inscription des voyageurs qui veulent être secourus en cas d’incidents
  • Le site Conseils aux voyageurs
  • La fiche pays

Les dispositifs diplomatiques de sécurité:

  • La protection des bâtiments reçoit un complément de budget de 20 millions d’euros
  • Les 220 plans de sécurité des ambassades ou des consulats sont suivis pour leur validation, par des missions de conseils et d’assistance
  • Les dispositifs ad hoc sont mis en place de manière préventive pour des évènements ponctuels (Coupe du monde…)
  • La communication de crise passe par une cellule de crise dans chaque ambassade qui doit offrir une capacité de répondre. Un audit sera conduit par Thalès pour vérifier le bon niveau des matériels de communication en direction de nos compatriotes.

La sécurité des entreprises, une volonté

  • Le Centre de crise propose plusieurs outils organiques (plate-forme entreprises, journée de sécurité, Forum Cindex, conférences téléphoniques thématiques…) et des outils ponctuels comme le guichet entreprise ouvert 24h/24.

Ce qu’il faut savoir…

Permis de conduire

Si vous avez fixé votre résidence à l’étranger, hors pays de l’Union européenne vous êtes tenu d’échanger votre permis de conduire avec un permis local. Dans certains cas, votre titre français pourra être conservé par les autorités locales, qui vous le restitueront lors de votre départ définitif. A l’occasion de courts séjours en France, vous pouvez utiliser votre titre étranger pour conduire. En cas de perte ou de vol de votre permis français, vous n’êtes pas fondé à demander un duplicata du titre français auprès de la préfecture dans laquelle vous avez conservé votre adresse en France. Vous devrez attendre votre réinstallation.

Procuration de vote

Vous pouvez établir une procuration de vote auprès de votre consulat de résidence, au moment des tournées consulaires ou auprès d’un consul honoraire de nationalité française.

Vote par Internet

Prenez connaissance des modalités de vote par Internet, qui aura lieu pour les élections consulaires du 10 au 14 mai.

 

Pin It on Pinterest

Share This